La nature sauvage d'une femme

Elle peut être douce et aimante, elle peut être volcanique et tempétueuse. Elle n'a pas de forme figée. Elle se libère et s'anime selon les circonstances. Tout comme les animaux et la nature s'adaptent aux conditions de leur environnement.

Un jour elle sera éclatante, rayonnante, un autre elle sera féroce, puis tendre et ronde. Il n'y a pas de bien ou de mal à cela, elle s'adapte uniquement aux conditions de l'instant, tant extérieures (ce qu'elle ne maîtrise pas) qu'intérieures (ses cycles, et ses élans).

La nature sauvage n'a pas de délimitation intérieure-extérieure. Voit-on des murs dans une nature sauvage ? Il y a des zones de forêts, de désert, de prairie, de montagne et tout ceci reste ouvert et continu. Il en est de même pour la nature sauvage de chaque être.

Certes, il est important de veiller à la préservation de son territoire et là encore, dans le respect des lois naturelles. A t-on déjà vu une louve chasser rageusement une fourmis de son territoire ?

Une louve sait quand laisser entrer, quand laisser partir et quand elle doit montrer les dents. Elle s'adapte aux conditions naturelles qu'elle ne maîtrise pas, sans en être contrariée. Elle ne se pose même pas la question, il ne lui viendrait pas à l'idée de vouloir les modifier. Elle se fond en elles, elle sait en tirer les bénéfices.

Elle puise en chaque élément une force qui la soutient, la guide, la nourrit. Pour cela, elle utilise son instinct, cette connaissance innée de ce qui lui est bénéfique ou non, sans jugement. Elle ne détruit que ce qui lui est strictement nécessaire. Elle contribue aux cycles de la nature qui l'entoure.

Chacune d'entre nous ressent la femme sauvage, libre, sûre, forte, instinctive et profondément liée à la nature. Elle a toujours été là. Elle attend patiemment que nous l'embrassions et lui laissions l'espace de vivre, s'exprimer, nous guider.

Nous l'entendons parfois hurler, grogner, flairer et la croyons inadaptée à la société. Mais c'est en fait la société qui n'est pas adaptée à la louve. Ce sont les concepts sociaux qui tentent de domestiquer et museler la louve en nous.

Nourrissons-nous de la nature, de notre nature.